Quand Paris s’enrhume, l’Europe prend froid !

Pour ce défi 262 chez les Croqueurs de Môts

Laura veut lire lire des textes sur l’Europe comme entité

(et non sur l’un des pays européens)

au passé, au présent ou au futur. La divinité aussi …

Pour ma participation, je suis allée faire un tour dans mon grenier

et voilà ce que j’ai trouvé 😉

Nous sommes en hiver …

« Quand Paris s’enrhume, l’Europe prend froid »

Il a neigé toute la nuit. Voilà ma matinée.

8h00 : Je fais un bonhomme de neige.

8h10 : une féministe passe et me demande

pourquoi je n’ai fait  une bonne femme de neige.

8h15 : Alors je fais aussi une bonne femme de neige.

8h17 : La nounou des voisins râle parce qu’elle trouve la poitrine

de la bonne femme de neige trop voluptueuse.

8h20 : Un couple homo du quartier grommelle que ça aurait pu être

deux bonshommes de neige.

8h25 : Les végétariens du n°12 rouspètent à cause de la carotte qui sert

de nez au bonhomme de neige.. Les légumes sont de la nourriture et ne doivent

pas servir à ça.

8h28 : On me traite de raciste car le couple est blanc.

8h31 : Les Musulmans de l’autre côté de la rue veulent que je mette

un foulard à ma bonne femme de neige.

8h40 : Quelqu’un appelle la police qui vient voir ce qui se passe.

8h42 : On me dit qu’il faut que j’enlève le manche à balai que tient

le bonhomme de neige car il pourrait être utilisé comme une arme mortelle.

Les choses empirent quand je marmonne : « ouais, surtout si vous l’avez dans le … »

8h45 : L’équipe de TV locale s’amène. Ils me demandent si je connais

la différence entre un bonhomme de neige et une bonne femme de neige.

Je réponds : « oui les boules » et on me traite de sexiste.

8h52 : Mon téléphone portable est saisi, contrôlé et je suis embarqué

au commissariat.

9h00 : Je parlais au journal TV , on me suspecte d’être un terroriste

profitant du mauvais temps pour troubler l’ordre public.

9h10 : On me demande si j’ai des complices.

9h29 : Un groupe djihadiste inconnu revendique l’action.

Morale : Il n’y a pas de morale à cette histoire.

C’est juste l’Europe dans laquelle nous vivons aujourd’hui.

Mémé Jeanne s’en va t’en guerre avec l’aide de Maître Enguerrand!!!

Mémé Jeanne et son Pépé capricieux sont de retour à la maison

Afin de reprendre une vie « normale » selon le désir de Pépé.

Le premier jour tout se passe bien, c’est un record.

Chacun semble vouloir être conciliant oui mais ….

Mémé Jeanne n’a plus envie d’une vie pépère

Où tous ses faits et gestes sont surveillés et commentés

Par son Pépé qui pourtant avait promis ….

Voilà que Mémé Jeanne a ramené à la maison

Un catalogue d’une agence immobilière qu’elle a trouvé

Dans le wagon qui les ramenait chez eux

Et qu’elle a négligemment laissé trainer sur la table du salon,

Laissant en évidence une superbe maison .

L’annonce disait ceci : superbe maison de caractère à vendre

Située 1 rue Pays Wallis et Futuna à Waterloo.

Deux étages, quatre chambres et un grenier aménageable,

Salon feu ouvert, salle à manger, cuisine entièrement équipée, buanderie,

deux garages, jardin un ares etc …

Le soir, pour lui faire plaisir elle organise un petit souper sushis

Devant la télévision tout en regardant un film avec Bruce Willis,

Car elle sait qu’il aime beaucoup cet acteur qui lui ressemble un peu 😉

Elle s’installe à ses côtés et décide d’engager la conversation.

Elle lui demande ce qu’il pense de cette maison

Lui proposant de déménager vers un espace plus grand

Afin qu’ils puissent avoir un peu d’intimité sans agression extérieure

Tels que télévision ou ordinateur.

Voilà que pépé s’est mis à tousser si violemment

Qu’elle pensait qu’il avait abusé de wasabi ce qui n’était pas le cas.

C’est très agacé qu’il lui dit que ce n’est vraiment pas le moment

Que les finances sont au plus mal et que si ça continue

Il devra remplacer sa voiture de luxe par une vielle Wartburg

Qu’à la place de steaks de Wombat elle devrait se contenter

De pâtes au beurre et que si elle allait travailler peut-être qu’il ferait un effort.

Il n’en a pas fallu plus pour que Mémé Jeanne se rue sur le téléphone

Pour appeler Maître Enguerrand, un nom prédestiné pour cet avocat

Car c’est décidé Mémé Jeanne déclare la guerre à son Pépé

Qui a déjà oublié toutes les conditions sine qua non pour un retour à une vie « normale ».

-dimdamdom-

La cour de récré de Jill Bill

Et bien voilà Mme Jill Bill

Ce prénom m’a ramenée à une bonne et  une moins bonne période.

C’était en 2015, le prénom Enguerrand était déjà à l’honneur

à la cour de récré. C’était une période où j’adorai participer

à de nombreux défis, les prénoms de Jill Bill, les abécédaires

sur l’Annuaire pour les Nuls, les Croqueurs de Môts….

En cette période, côté privé, ça se bousculait un peu … voire beaucoup.

C’est ainsi que j’ai créé le personnage de Mémé Jeanne .

Je l’ai beaucoup intégré dans mes participations à tel point

que le couple de Mémé Jeanne et de son Pépé est devenu mythique.

J’espère chère Madame Jill Bill, que vous accepterez Enguerrand 7 ans après.

Depuis il s’est un peu dégarni , a quelques poils au menton

et une mauvaise haleine … j’entends déjà les mauvaises langues dire : « Mémé aussi » ?

 

 

Je t’aime ????

 

Aujourd’hui c’est la Saint Valentin

C’est quoi

On dit que c’est la fête des amoureux

Amoureux de qui de quoi

De toi où de tout ceux

Qu’on voudrait garder dans un écrin

Moi je ne sais pas dire

Dire quoi

Que je t’aime

Mais pourquoi

Il n’y aurait que toi que j’aime

Peux-tu me le dire

Aujourd’hui je balance

Du « je t’aime » à tous vents, pourquoi

Parce qu’à travers cet écran

Personne ne me voit

Mes mots ne seraient-ils que du vent

Ou juste une triste danse

Tu me reproches à la maison

De ne plus savoir dire « je t’aime »

Tout au plus à cet écran

Oui mais lui me dit souvent qu’il m’aime

Serait-ce donc bien du vent

Et devrais-je te donner raison

Alors voilà « je t’aime »

Tu es content

Si longtemps que je ne te l’avais pas dit

Pourquoi tant de temps

Peut-être simplement l’oubli

Du sens d’un « je t’aime »

-dimdamdom-

Pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

Les Cabardouche nous demandaient de créer une poésie originale

composée uniquement de questions.

Défi 261 spécial Saint Valentin chez les Croqueurs de Môts

Valentin

Est un jeune garçon délicat

Au physique loin d’être ingrat.

Il ne manque

Ni d’humour

Ni d’amour.

Il aime la maîtresse

Femme remplie de délicatesse

Pour son entourage

Avec qui de bons sentiments elle partage.

Valentin

Ce matin a décidé

De courtiser

La dame

A la belle âme.

Dans le jardin de ses parents

Il cueille les dernières fleurs

Qu’il assemble avec beaucoup de coeur

Pour les offrir à celle qu’il convoitise

Et dont les feux de l’amour elle attise.

Valentin

Pour cacher sa timidité

Dépose le bouquet

Sur le bureau

Pendant que la maîtresse est au tableau.

Valentin

En descendant de l’estrade

Fut surpris par l’esclaffade

D’une classe en liesse

Devant ce jeune homme rempli de tendresse.

Point impressionné, Valentin

Sortit de la classe

Sachant qu’il n’avait pas laissé de glace

Celle qu’il aimait

Et qui peut-être un jour le lui rendrait…

-dimdamdom-

Pour ce défi 261, les Cabardouche

nous demandaient de dresser le portrait d’un Valentin célèbre

en y incluant une anecdote inventée.

Plus sérieusement …. 😆

Saint Valentin chez les Croqueurs de Môts …

Viens près de moi… comblée, je vivrais follement

A voir ton sourire, je suis conquise lentement.

La lune te plait-elle? Ok! Instantanément.

Ensorcelée, je suis à toi, joyeusement.

Nos pensées se rejoignent, je ne sais comment

Tu bouleverses ma vie et y mets du piment

Inimitable drogue, toi mon médicament

Nos deux vies se complètent admirablement

-Dimdamdom-

Bon ça c’était avant, depuis …

Pour ce défi 261 spécial Saint Valentin chez les Croqueurs de Môts

Les Cabardouche nous demandait tout simplement de commencer

par un acrostiche avec le prénom Valentin .

Défi 260 spécial dédicace à Eglantine Lilas

Pour ce défi « Spécial dédicace » chez les Croqueurs de Môts

C’est notre Miss Coquille  (décorée le 16 janvier 2011)

ou M’am Eglantine, ou encore Mère Grand, mais aussi Eglantine Lilas

qui est à l’honneur.

Pour parler d’elle, j’ai cherché les môts et en cherchant bien

dans son blog : Le  » Café Philo  » d Églantine NALGE

…  qui de mieux qu’elle pour parler d’elle !

C’était il n’y a pas si longtemps, en octobre 2021,

Eglantine répondait à un défi dont le thème était proposé

par Martine (Quai des Rimes)

Décrivez un de vos défauts ou atouts physiques ou de personnalité

en utilisant le plus possible d’adjectifs de l’extrait de la tirade

du nez de Cyrano de Bergerac.

Vous pouvez aussi utiliser d’autres adjectifs.

Je ne saurais, chère Martine, aisément me décrire,

De mes défauts te dire, le pire.

Et je serais pédante que de vous énoncer mes qualités.

D’ailleurs est-ce à moi, d’en parler ?

Imaginons que je dise, que je suis inventive,

On pourrait me retorquer, que c’est là bien de prétention,

Et sans doute on aurait raison !

Sur le rapport aux choses du monde :

Franche je le crois, mais cela pourrait se transformer,

En trop de témérité ?

Courageuse ? oui sans doute,

Mais il m’arrive d’être peureuse aussi.

Je ne connais pas la fainéantise,

Pour autant suis-je une travailleuse acharnée ?

Je m’égare et j’en oublie de Cyrano la belle tirade,

Et tous les mots à intégrer !

Respectueuse du thème proposé, souffrez que je vous dise que :

Agressive nenni,

Curieuse, oui

Gracieuse, peut-être

Truculente, prévenante, tendre, pratique, admirative ?

En cherchant bien, on pourrait parfois trouver.

Ouf ! pour le reste je vais laisser de côté !

 

Merci à toi de m’avoir fait confiance, merci de m’avoir parfois bousculée

Merci  d’avoir toujours été là et de l’être encore d’une autre façon.

Défi 260 …. séquence émotion

Pour cette nouvelle quinzaine , défi 260, chez les Croqueurs de Môts

je m’y suis collée en prenant la barre, pour une belle cause.

Deux de nos Moussaillonnes, ont décidé de prendre le large, en gardant toutefois  un

oeil bienveillant sur notre admirable Communauté des Croqueurs de Môts !

Je nomme :  notre célèbre M’amzelle Jeanne avec son blog :

En direct de chez moi,

blog dans lequel elle se délecte des mots, surtout les plus doux ceux qui sont dits avec

le cœur.

Et notre pas moins célèbre Mère Grand (Eglantine Lilas) avec son blog  :

 Le café philo d’Eglantine Lilas,

blog dans lequel elle se renouvelle encore et encore pour le plaisir de tous.

Je pense, qu’en tant que troisième amirale après Brunô et Tricôtine

je me devais de rendre hommage dignement à nos deux belles d’âmes.

Quand je vous disais qu’elles étaient célèbres !

J’ai dû un peu fouiller dans les archives pour trouver ces deux pépites …

Je pense qu’elles seront heureuses de se revoir et de se rappeler aux bons souvenirs

Fenêtre sur M’amzelle Jeanne  (16 octobre/2013)

Miss Coquille décorée  (16 janvier 2011)

Quant à moi, je me souviens de ma nomination en tant qu’amirale

C’était en quatorze de l’an deux mille

Que la commandante Dômi

Prenait la barre de la coquille

Après le fondateur Brunô

Suivi de l’amie Tricôtine

Elle recevait le célèbre chapô

C’est en bonne amirale

Qu’elle vogue sur les flôts des môts

Dans une ambiance drôle et amicale

Avec tous ses matelôts*

Anciens, fidèles

et quelques nouveaux

La voilà très fière de son équipage

C’est un plaisir immense

De naviguer sur les flôts du partage.

Bises amirales

Dômi.

Pour bien démarrer, j’avais pris la barre en demandant à l’équipage

de  me préparer une crémaillère.

Le défi fut réussi, la crémaillère aussi.

Le lendemain le fut moins … 😆

ob_b5e985_copie-de-15-orange-belle-jpg-les-croq

Ohé Matelôts!!!

Voilà que j’émerge enfin de cette journée d’hier

Où ensemble nous avons pendu la crémaillère.

Tout s’est déroulé comme je l’espérais

Sauf …. ah si je m’attendais!!!

Il faut que je vous dise …

Notre amie Eglantine qui rit quand on la bise

Avait subtilisé à l’aube

Une caisse de cidre et pas de la daube

Pour l’emmener chez Jill

Qui jouait le chef de file.

Elles ont tout sifflé

Je vous dis pas dans quel état je les ai trouvées,

Surtout Eglantine, j’ai du les mettre en cale pour la corvée  patates,

V’là t’y pas que Mère-Grand a sniffé les vapeurs de patates 😯

Je l’ai croisée tout à l’heure sur le pont …. mon Dieu!!!

J’ai tenté de la rattraper et voilà que….

Pas content le commandant ce matin 👿

Moussaillons Jill-Bill et Eglantine-Lilas, va falloir filer droit maintenant 😉

Bon c’est pour rire bien évidemment

Et surtout je vous remercie toutes et tous (heu je n’ai pas vu de messieurs)

D’avoir joué le jeu et surtout pour l’accueil chaleureux

Que j’ai trouvé chez chacun de vous.

Maintenant je vous donne les liens des joyeux moussaillons

Afin que vous compreniez que je n’ai rien inventé 😉

Dimdamdom59 : Je vais bien tout va bien – Poème I 

Eglantine-Lilas : Eglantine Nalge … au fil des jours – Poème I 

M’amzelle Jeanne : Le blog de M’amzelle Jeanne

Et pour finir en beauté, voici un tout petit poème

afin de remercier ces deux belles d’âmes

pour le bel accueil qu’elles m’ont fait sur leur Coquille.

Je promets d’en prendre bien soin.

Bises amirales.

Dômi.

Il y a des amis dont on rêve

Et ceux avec qui l’on sort

Il y a des amis qu’on regrette

Et ceux qui laissent des remords

Il y a des amis que l’on aime

Et ceux qu’on aurait pu aimer

Puis un jour il y a ceux

Qu’on attendait

Avec qui on se sent bien

Avec qui on a envie de faire un bout de chemin!!!

-dimdamdom-

Défi 260, spécial dédicace à M’amzelle Jeanne !

On l’appelle M’amzelle Jeanne

Je l’ai connue chez les Croqueurs de Môts

Lorsque j’ai repris la Communauté en 2014

Après Brunô le fondateur et Tricôtine

 Depuis, on ne s’est plus quittées

Elle m’a donné le goût des môts, de la poésie

Et bien plus encore ….

Depuis nous nous sommes rencontrées réellement

Comme j’ai rencontrés beaucoup d’autres.

Mais avec elle, j’ai ressenti un petit plus.

Elle m’a appris la sagesse, l’humilité, le partage

Et je la remercie !!!

Aujourd’hui, ma chère amie Jeanne

Je t’offre ce petit poème qui est pour moi

le plus beau cadeau qui m’a été offert sur mon blog

par mon amie Argi que j’ai eu, tout comme toi,

le plaisir de rencontrer dans son Pays Basque.

A mon tour de le partager avec toi !

Pourquoi nous aimons nos blogs et tous les vôtres bien sûr .

Qui donne ? Le donateur, c’est-à-dire le poète…

Il se trouve investi d’une fonction éminente :

Donner aux hommes un objet qui est constitué

De leur bien le plus propre et peut-être le plus dangereux : le langage.

A quel titre, de quel droit le peut-il?

Il faut ici ouvrir une parenthèse et rappeler que le poète

Est lui-même présenté par la tradition comme doté ou doué d’un don:

Celui qui précisément consiste à pouvoir composer des poèmes.

Ce don, il le reçoit des dieux, voire, pour chaque texte particulier,

De la muse qui l’inspire.

Et il semble bien que son pouvoir de donner du langage

ce qu’on appelle « inspiration »

Soit proportionnel à son élection.

« Les vers sont faits pour être donnés, et qu’en échange on vous donne quelque chose

Qui ressemble à de l’amour. »

La lecture: réception du don.

Ne pourrait-on dire également que la réponse la plus évidente au don du texte n’est

Autre que la lecture?

Au silence de l’écriture s’accorde le silence de la lecture.

Ce sont là deux expériences « réservées » du langage.

Un échange éminemment verbal mais éminemment silencieux,

Dans la distance, dans l’inconnu.

L’accord musical est parfait quand l’écrivain ne connaît pas son lecteur,

Ni celui-ci son auteur.

Alors, l’un se substitue à l’autre…

La lecture est par excellence le moment où s’accomplit l’offrande.

Où le texte est reçu, goûté, apprécié, intériorisé peut-être.

Elle est le moment de la pesée du cadeau,on l’apprécie et de sa pensée,

On le déchiffre, on l’interprète, ce moment ou le langage d’un autre vient

Au contact de notre propre langage.

Le vrai remerciement du lecteur au texte donné est la pensée.

A proprement parler, dans l’écriture et la lecture il n’y a pas d’échange,

Pas de communication.

Mais deux modalités de la solitude comme ouverture à autrui.

D’un côté une solitude ouverte sur un don,celle de l’écrivain,

De l’autre une solitude ouverte

Sur une réception celle du lecteur.

Le don serait finalement cette ouverture même, cette ouverture ou cette clairière,

Sentie comme sortie de soi, accueil de l’autre…

Le texte offert est d’abord cadeau.

Il dit ce qui n’est plus, ce qui n’est pas encore, ce qui ne sera jamais, et,

Le disant, l’écrivant,

Il le rend présent.

Plutôt qu’un poème, on offre son écriture. On offre de son temps,

Celui que l’on a passé à l’écrire.

Le poème vaut moins comme objet que comme acte,

surtout pour celui à qui il est destiné,

Qui d’abord en retient le geste, ou l’intention.

Offrir un poème, ce serait peut-être comme offrir un geste, esquisser un geste.

On offre des vers, des rythmes, des images et des rimes,

C’est à dire un univers mesuré et harmonieux.

On ne donne pas une chose, on offre des signes,

un ensemble de mots où il est question

De choses et d’autres, dans des mots choisis.

« Le poème, en tant qu’il est, oui, une forme d’apparition du langage,

Et par là, d’essence dialogique,

Le poème peut être une bouteille jetée à la mer, abandonnée à l’espoir

-certes souvent fragile- qu’elle pourra un jour, quelque part,

Etre recueillie sur une plage,

Sur la plage du coeur peut-être.

Les poèmes, en ce sens également, sont en chemin :

Ils font route vers quelque chose.

Vers quoi?

Vers quelque lieu ouvert, à occuper,

Vers un toi invocable, vers une réalité à invoquer. »

Par Jean-Michel Maulpoix

Tenue de soirée pour crépuscule

Pour ce premier défi 259, c’est ABC (Jardin des Môts)

qui nous propose le thème suivant :

Tenues de soirée pour crépuscule

laissez vous guider par ce que vous inspire ces deux photos …

Je reviens d’un voyage épuisant du bout de la planète.

J’ai cherché le silence dans l’insomnie

De mes jours et de mes nuits

Et j’ai trouvé en échange

Un contact voluptueux avec la nature.

Il m’arrivait certains matins d’être remplie d’ivresse

Lorsque je suivais des yeux le vol de centaines d’ oiseaux ,

Virevoltant en sarabande

Dans un ciel de nuages blancs et cotonneux .

J’ai rêvé de solitude,

Les soirs où je ne trouvais pas le sommeil ,

Je cherchais dans le ciel ténébreux

Rarement étoilé le passeur de lumière

Qui me préparerait au prologue de la nuit.

Mais mes yeux ne pouvaient baisser pavillon

Devant tant de beauté aussi sombre fut-elle.

Mon coeur était en fête à chaque reflet

Qui transfigurait le paysage.

Chaque jour était pour moi un recommencement

Auquel j’assistais avec délice

J’étais partie pour me ressourcer,

Avec pour tout bagage, mes amis, mes amours,

Laissant derrière moi mes emmerdes,

Mais c’était sans compter

Un gros vague à l’âme

Venant assombrir mon ciel

Et réveiller mes tourments.

-dimdamdom-

C’était il y a sept ans jour pour jour, je changeais de vie !

Ca ne s’est pas fait sans mal, mais aujourd’hui je ne regrette rien

Cela m’a permis d’entrer en contact avec mes propres émotions.