Aujourd’hui 25 juillet …plus jamais ça,
j’ai passé la nuit la plus moche de mon parcours.
J’ai greloté toute la nuit. Finalement ça ou à la belle étoile c’est kif kif.
Je comprends mieux la dénomination campétoile.
Le sol en treillis de catamaran laisse passer l’air et venant d’en bas c’est très
désagréable.
Le chef de camp m’avait donné une espèce de grande couette
et un tapis de fond pour mettre sous mon matelas .
Au départ j’ai utilisé la couette une moitié en dessous l’autre au dessus pour me couvrir,
ça n’a servi à rien, j’avais les pieds , le dos et le nez gelés.
Alors j’ai recouvert tout le fond de la cabane pour empêcher l’air de passer rien n’y a fait.
Sans compter que ce treillis est très rigide, impossible de dormir sur le côté, j’ai les
hanches toute enkylosées.
Aujourd’hui je fais 18km autant vous dire que je suis de mauvais poil.
Pas de café, juste une demie saucisse sèche et un jus de pommes
que je préfère éviter vous comprendrez pourquoi .
A mon arrivée à Maroilles ce soir, je prendrai un cho cafè avec une bonne tartine
du célèbre fromage pour avoir plus chaud sous ma couette.
Ce matin je ressemble à Eric Tabarly après la traversée de la Manche, j’essayerai de finir
mieux que lui ….Coucou me revoiloù , je suis arrivée à Maroilles vers 16h30
après avoir parcouru 18km comme prévu.
Et qui pensez vous qui m’a accompagnée toute cette sainte journée,
c’est bien sûr Sainte Mère Douleur.
Vous savez quoi je pense que je n’en serais jamais quitte.
Alors pour lui clapper le bec, je l’ignore.
Oui mais elle est sournoise elle attend que je m’arrête .
Pensant qu’elle m’a oubliée je redémarre et c’est là qu’elle se manifeste.
M’en fiche je l’écrase à chaque pas puis j’accélère.
C’est comme ça que je suis arrivée à destination.
C’est drôle j’avais à peine franchi le panneau Maroilles
qu’un monsieur m’attendait au tournant.
Oh pas de panique c’était le sacristain de l’église qui m’accueillait,
il me proposait d’ajouter le cachet sur ma credenciale
(passeport du chemin de Compostelle).
Pendant ce temps moi j’avançais jusqu’au camping.
Quand je suis arrivée avec mes pieds écorchés ,
un monsieur d’une cinquantaine d’années m’a aimablement accueillie.
Puis il a appelé son père qui d’un âge je dirais canonique gère toujours les affaires.
Il m’a montré mon emplacement , m’a posé quelques questions sur mon chemin ,
m’a conseillée sur l’orientation de ma tente , m’a donné un jeton pour la douche
et tout ça gratuitement.
J’avoue que j’étais un peu déçue et inquiète me demandant où j’étais encore tombée
et finalement en revenant d’avoir mangé, je trouve que c’est très chouette.
C’est pas le luxe d’hier mais c’est chouette.
Après avoir monté ma tente, je suis partie au village, encore deux kilomètres
Je suis allée à la pharmacie pour soigner mon pied.
En attendant que le seul resto (très chic et pas cher ) ouvre
je suis rentrée dans l’église où j’ai revu le sacristain.
Il m’a fait visiter l’église qui est magnifique, pour moi il a allumé toutes les lumières.
Ensuite il ma rendu ma credenciale et y a glissé une image pieuse.
C’est drôle cela m’a ramené à mon enfance et cela m’a émue.
Ah oui j’oubliais de vous raconter, sur le chemin cette après midi je me suis retrouvée
toute seule en pleine forêt pendant 7 km.
Un moment il n’y avait plus de chemin , j’avais des ronces et des orties
jusqu’aux genoux… même pas eu peur.
Je pense que c’est ça le chemin de Compostelle,
pouvoir surpasser ses angoisses en puisant son énergie au plus profond de soi.
Petit encas 😉
Je m’enfonce dans la forêtPuis plus de chemin 😆 Puis enfin un chemin, une route … 😛
Accueil épique 😀 Séquence nostalgie 😉
Après l’effort le réconfort 😛
Qui a dit pas un chat dans ce camping 😆
Je vous souhaite une bonne nuit et vous dis à demain 😛