Je reviens d’un week-end en Italie qui se voulait agréable et qui au final
Ne fut pas de tout repos , je vous rassure, rien de bien grave, un incident, une bêtise
Mais à part ça ….. oups encore une fois je m’égare.
Venons-en au fait.
Voilà que tout commençait bien, dans le ciel pas le moindre nuage.
Un soleil éclatant , un petit vent doux comme une caresse.
C’était toujours ça de pris, sachant que dans les jours suivants
La neige devait déjà faire son apparition dans les Alpes où nous habitions.
Tous les ingrédients étaient réunis pour que cela soit un week-end de rêve.
Mon tendre époux et moi même avions décidé ensemble d’un petit dîner en amoureux
Lui et moi sommes souvent en empathie, la fin de l’histoire vous le confirmera.
Nous étions dans un restaurant de charme non loin du balcon des amants célèbres
Malgré des températures très agréables, les soirées étant un peu fraîches
C’est avec plaisir que nous avions accepté une table proche du four à pizzas.
Nous nous amusions comme deux larrons en foire,
Heureux de nous retrouver en tête à tête.
Malgré nos nombreuses années de vie commune
Nous sommes toujours de connivence
Il n’y a jamais eu de secrets entre nous
Toujours prêt à sortir l’autre du fond du tiroir
Quand il se met à broyer du noir.
Quand soudain, mon regard fut attiré par la chevelure de mon mari.
Une braise provenant sans doute du four à pizzas
Venait d’embraser son cuir chevelu
Laissant déjà apparaître une calvitie.
C’était hallucinant de voir à quelle vitesse il s’est levé,
On aurait dit qu’il avait le feu aux fesses,
Oubliant que la veille il avait été sauvagement attaqué par un moustique
Qu’il avait écrasé violemment de la main.
En quelques instants, celle-ci avait doublé de volume
Ce qui nous avait coûté toute une nuit aux urgences.
Afin de trouver au plus vite l’antidote
Qui nous permettrait de continuer notre week-end,
Une pommade aux vertus cicatrisantes
Ainsi que quelques granules à laisser fondre sous la langue
Lui furent prescrites avec la promesse que le lendemain, il ne souffrirait plus .
Mon mari, furax, se mit à proférer un déluge de gros mots ,
Le pizzaiolo et moi même eûmes bien du mal à canaliser sa colère.
Il y eut très vite un attroupement autour du restaurant ,
Ce qui n’était pas pour plaire au restaurateur
Qui y voyait une mauvaise publicité
Face à son rival qui de sa terrasse
Se demandait ce qu’il pouvait bien se tramer en face.
Donc pour calmer l’orage, tout le repas nous fut offert
Ce qui rendit très vite le sourire à mon mari.
Qu’il est craquant mon chéri lorsqu’il est content!
Finalement ce n’était pas un si mauvais week-end.
A peine rentrés, que d’un commun accord,
Nous fixions une nouvelle date au calendrier.
Nous rêvions tous les deux de vivre un week-end de nomades à Marrakech
De regarder de longues heures le coucher du soleil sur la mer aux couleurs de nacre ,
Tendrement enlacés dans une couverture, puis de rejoindre notre chambre
Plus confidents que jamais avant de nous endormir dans des draps de soie,
Au lendemain, partager notre repas dans un petit endroit sympa,
Peut-être qu’avec un peu de chance
Nous trouverions un cheveu dans le couscous.
-dimdamdom-
Voici ma participation
Aux Plumes 35 chez Asphodèle
Dont le thème est la complicité.
Voici la récolte des mots :
Regard, secret, main, larrons, tiroir, drap, couverture, partager,
(se) tramer, connivence, confident, bêtise, proche,
rival, neige, empathie, ensemble , amants (au pluriel),
nacrer, nomade, noir.
Je n’ai pas su conjuguer le mot « nacrer »
(on me dit dans l’oreillette qu’il n’y a pas de mer à Marrakech,
on dira donc que c’était la piscine)