Nous étions le 6/6/66
Nous habitions au 66 avenue du 6 juin 1944 dans le 66 (Pyrénées orientales)
Cette année on accueillait pour la première fois
notre futur beau-fils pour qui j’avais voulu me surpasser
en préparant un plat local ancestral :
“Daube de pieuvre à la sauce diable et aux petits blancs de Paris ”.
Lorsque le plat fumant arriva sur la table,
il avait pris une couleur inquiétante.
Je ne sais si c’était par politesse ou par gourmandise
Mais le prétendant de ma fille l’engloutit en deux coups de cuiller à pot.
Très vite ses cheveux se dressèrent sur le sommet du crâne
qui le faisaient ressembler au diable.
Des flammèches sortaient de ses oreilles.
C’était époustouflant
Il se leva et courut pour se mettre en retraite dans les water closed .
On aurait dit Andromaque au galop
Son teint était aussi blanc que la cuvette.
C’est avec tambour et trompette que nous appelions les pompiers.
A peine arrivé à l’hôpital un médecin le prit en charge
sans se soucier de la portière de l’ambulance
qui retomba sur les doigts de l’infortuné .
Le voir se tordre de la sorte ne rassurait guère le corps médical
ni moi qui commençais à avoir des doutes sur les champignons
que j’avais cueillis la veille, qui se confondaient à s’y méprendre
à l’entolome livide, une espèce de champignons toxiques.
La salle d’attente était bondée.
Malgré un homme au complet marron prêt à chicaner,
on le fit passer devant tout le monde.
Pardonnez moi de ne point finasser
Mais entre ses doigts qu’on venait d’écraser
et le derrière envahi d’une collection d’hémorroïdes fulgurante
qui l’empêchait de s’asseoir,
le jeunot se trouvait en bien mauvaise posture
et me voyait surtout navrée d’avoir voulu tester cette spécialité culinaire.
Après quelques analgésiques le malheureux fut soulagé.
On lui prescrit une cure de tisane d’Harpagophytum procumbens
(Griffe du Diable)
ce qui le rendit complètement apathique.
Quelle chance cela m’a évité d’être invectivée .
Selon l’usage, une enquête fut menée et il s’avéra
que l’infortuné n’avait nullement été empoisonné par sa future belle-mère,
en l’occurrence moi, mais était atteint d’Hexakosioihexekontahexaphobie
(peur du nombre 666)
Cette histoire burlesque me fait penser à une petite blague …
Un gars rentre dans un bar :
– Je voudrais une chwirzderkilmaskichtmeurk à la menthe.
Et le barman :
– Une chwirzderkilmaskichtmeurk à la quoi ? 😆
Ceci était ma participation au défi 242 chez les Croqueurs de Môts
mené par Jill Bill à qui je souhaite un prompt rétablissement
et un retour rapide à la maison.
Le thème du défi étant …
Un dimanche d’automne
Marilyn et vous allez en forêt profonde
Ni vus, ni connus,
En quête d’un, vénéneux
Avec derrière la tête, une invitation à dîner, fatale !
Petits blancs de Paris et dedans de l’entolome livide, à confondre.
Au menu, traficoté…
Potage forestier
Omelette forestière
Côte de porc forestière et,
Vraie truffe pâtissière, si encore en vie… !
Racontez-nous ce repas « faussement » partagé,
Comme dans tout bon roman policier !
Projet réussi ou foiré… !?
Mais nan, mais non, impossible pas français… ^^
Un p’tit mot intello en imposé cependant: «Hexakosioihexekontahexaphobie »
PS : Avis au Croqueurs de Môts, j’ajouterai vos liens demain sur le blog
de la communauté en espérant que la newsletter sera à nouveau opérationnelle.
Je vous prie de m’excuser pour le désagrément 😐