Tout en poésie sans vulgarité voici, la valse des pêts!!!
Un pet mal contrôlé peut ruiner une vie
Sauf dans les lieux d’aisance , il nous est interdit!
Imaginez un peu: vous pétez à la messe :
Il faut absolument s’accuser à confesse (oh pardon Florel lol!!!)
D’avoir ainsi troublé cette cérémonie
Qui ne peut supporter que le blanc des surplis!
Vous pétez au bureau? Alors il faut veiller
Avec grande attention à l’air renouvelé
Pour ôter les poisons et toute pestilence ,
Vaporisez bien vite un doux parfum d’ambiance !
Péter un peu au lit, ce n’est pas interdit,
Mais on ne peut le faire avec n’importe qui:
Il est de gros bougons dont le fier odorat
Décèle illico les parfums scélérats
Qu’un pet incontinent laisse flotter souvent,
Qu’on ne peut supprimer qu’en étant sous le vent!
Vous pensez qu’un long pet est une forfaiture?
Si vous le modulez , bien assis en voiture
En soulevant parfois la fesse, pour changer
Les bruits que fait le vent que vous vous extorquez,
Vous pouvez obtenir des mélodies subtiles
Qui aux yeux des chercheurs de sons sont bien utiles!
N’hésitez pas alors à les enregistrer
Pour, peut-être, un beau jour, trouver célébrité!
Il est des pets mondains qui se veulent discrets
Mais laissent derrière eux l’ambiance parfumée
De mainte porcherie , qui, même bien tenue
Recèle des relents qui manquent de vertu !
De ces pets impromptus et qui vous assassinent
Qu’on affuble, chez nous, du doux nom de bessine
On ne peut alléguer qu’ils viennent du voisin
Et tourner les talons comme ça, mine de rien !
Un parfum très puissant nous suit et nous dénonce
Au courroux général, et bien des nez se froncent
Quand, passant auprès d’eux, on laisse s’échapper
Quelques relents d’égouts aux vapeurs sulfurées…
Et ces pets triomphants qui ébranlent les trônes
De ces rois satisfaits qui, par ces bruits, couronnent
Un repas trop copieux où ils ont abusé
De vaillants haricots qu’on nomme flageolets,
Oui, ces pets triomphants sortis de culs augustes
Ne sont pas plus glorieux que ceux que l’on déguste
Quand, assis sur le trône en un beau cabinet,
On se donne la joie de péter en secret !
Péter en compagnie, demande de l’étude
Il ne faut pas non plus en faire une habitude
Et croire que l’on peut péter impunément
Devant de bons amis qui s’offusquent souvent !
Une femme qui pète est mal considérée
Et l’oreille à l’entendre est souvent sidérée
Comme si de ce cul qu’on adore et adule
Il ne devrait sortir que de divines bulles !
On peut gâcher ainsi d’intimes relations
Par un pet impromptu qui sort du cotillon !
Et il faut bien du temps et de l’intimité
Pour se donner, au lit, le plaisir de péter !
Parlons un peu des sons et des modulations
Que le pet bien conduit offre à nos émotions
L’esthétisme du pet n’a pas été chanté
Je m’y efforce ici, pour enfin l’honorer !
Il est des pets fameux qui partent en trompette
Ceux qui sortent soudain alors que l’on s’apprête
A monter à cheval, et qu’écartant les cuisses
On permet à ce pet de s’esbigner en suisse !
Il est des pets flûtés qui sortent, s’éternisent
Et font à tous l’effet d’une petite brise
Légère et court vêtue, agréable à l’ouïe
Et qui ne choquent pas l’oreille de Louis.
Pas plus que les tympans de la chaste Louise
Puisqu’on appelle ainsi ce pet qui s’éternise !
Il est un pet discret que l’on nomme une perle
Qui ne rappelle pas le chant aigu du merle,
Mais qui survient parfois à un petit effort
Qui ne s’attarde pas, et part vite au dehors.
Ces pets –là sont parfaits pour celui qui s’ennuie
Et qui seul au logis entend tomber la pluie !
Il est des pets foireux qui nous couvrent de honte,
Que l’on ne peut nier, et qui du doigt nous montrent
Quand, au pantalon blanc, on voit une auréole
Où que la jupe en fleur a sali sa corolle !
Et le pet qu’on enflamme, y avez-vous songé ?
Ce pet des collégiens dont les yeux révulsés
Voient, de leur postérieur jaillir l’enfer de Dante,
Et rôtissent leurs poils d’une main imprudente !
Joseph Pujol, jadis , au temps du Moulin Rouge
Où s’amusait Lautrec ,autant que dans les bouges,
Savait avec ses pets faire venir à lui
Toute la société, des plus grands aux petits !
Il emmagasinait, tout comme une baudruche
De l’air qui, mélodieux, évoquait sans embûches
Les plus beaux instruments : la flûte, le tambour
Contrebasse ou violon… En ses plus beaux atours,
Cet ancien boulanger , un enfant de Marseille
Venait au cabaret expulser ses merveilles
Vêtu d’un habit rouge à la culotte noire
En satin, découpée à l’endroit de l’histoire,
Et qui lui permettait d’éteindre les bougies
A trente centimètres, et de jour, et de nuit !
Qui a pu faire mieux que ce sublime artiste ?
A moins, qu’à l’imiter, vous vous mettiez en piste !