L’importun

Toi le philosophe

Qui m’apostrophe

Chaque nuit tu vagabondes

Dans mon monde

Comme un fantôme diaphane

Dans une vielle cabane.

De derrière ta psyché

Bien caché

En toute transparence

Tu joues de mon innocence

Tu me demandes d’être honnête

Mais la vérité tu n’acceptes

J’aimais pourtant quand ta poésie

Rimait avec fantaisie

Mais tu viens de lever le voile

Sur ce que tu représentes sur ma toile

Tes mots savants

Sont devenus pour moi insignifiants

Tu parles dans le brouillard

Tu joues à colin-maillard

Derrière un foulard de dentelle

Dans une lumière artificielle

Je te crains moins lorsque tu es visible

Que lorsque tu te fais invisible

Ta nouvelle politique

Prend des goûts de vomique

Tu cherches à briller

Mais le cristal est usé

Ton énigme est introuvable

Parce qu’elle est déplorable

Avec toi mon vin s’est transformé en eau

Il est devenu aussi insipide

Que toi tu es devenu schizoïde

Ton lagon je n’ai fait que traverser

Je ne veux plus m’y arrêter

ADIEU

-dimdamdom-

Pour ma participation au premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

mené par Jill Bill sur le thème « L’importun »

J’ai choisi ce poème que je réédite souvent

parce qu’il me parle toujours autant, même si cet importun

ne fait plus partie de ma vie depuis longtemps.

 

 

 

 

Vent mauvais !!!

 

On dit qu’il ne faut jamais retenir un pet

Car il te monte le long

De la colonne vertébrale

Pour arriver au cerveau

Et finit par te donner

Des idées de merde!

Et c’est comme ça que tu lâches des « Pff  » par ci, des  » Pff  » par là

parce que tu n’es jamais content et c’est fatigant , alors crois moi, pète un coup

ça ira mieux et c’est moins dangereux !

Parce que …

Voici ma participation au second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

dont le thème est : Un vent mauvais.

Je reconnais que sur ce coup là je ne suis pas très poétique

mais parfois ça défoule 😉

Drôle de guerre !!!

Pour le défi 241 chez les Croqueurs de Môts,

voici ce que Lénaïg nous propose :

nous choisirons chacun(e) un tableau célèbre,

si possible l’un des 22 exposés ici

et dans un petit texte en prose ou en vers

nous devrons l’évoquer sans le nommer, donc le faire deviner.

Pour corser le défi, nous devrons glisser dans notre présentation

au moins l’un des mots suivants (ou tous) :

chaise-longue, oiseau, arrosoir.

Voici ma participation

Drôle de guerre

Nous sommes les meilleurs qu’ils disent,
Balancent leurs fausses informations,
Se chamaillent ou se gargarisent,
Pour des questions d’ego, de pouvoir et de pognon !!!

Si ma grand-mère, dans son jardin d’éden les entendait
Elle leur crierait de sa chaise-longue en ricanant :
« Devant votre porte, donnez un coup de balai
Avant de vous mêler de ce qui se passe à Wuhan »

Assez de toutes ces promesses
Que nous font les bien pensants :
On progresse, on régresse … on nous agresse
Dans notre chair et notre sang .

Non ! vous n’êtes pas les meilleurs.
Et nous, nous ne sommes ni loup ni mouton,
Nous apprenons juste à vivre tous en coeur
Pour ne pas mourir tous ensemble comme des cons !

-dimdamdom-

Quand vous aurez deviné de quel tableau

je me suis inspirée je le publierai 😉

Juste pour vous dire bravo, vous avez deviné le tableau

qui a inspiré mes mots et parce que j’y avais un peu pensé,

et qu’à l’unanimité vous proposez Le cri de Munch je l’ajoute.

 

Flore et Zéphyr

Pour ce premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

Lénaïg nous proposait d’écrire ou de choisir un poème

sur le thème suivant : Un doux Zéphir.

Voici mon choix :

Flore et Zéphyr

 

Par un jour de printemps
Flore errait en forêts
quand Zéphyr dieu du vent
S’éprit de ses attraits.

Dans un nid de campagne
il souffla ses ardeurs
et la prit pour compagne
promettant son bonheur.

Caressée par Zéphyr
les fleurs virent le jour
respirant de plaisir
réjouissant nos parcours.

Puis les abeilles au ciel
descendirent pour offrir
une lune de miel
à Flore et à Zéphyr.

Lui mué en Mistral
l’emmena sur le Rhône
en un voyage astral
semant en longues aunes.

Puis mué en Sirocco
pour d’autres graminées
ils traversèrent tout chauds
la Méditerranée.

Ainsi Flore et Zéphyr
Partout et de tous temps
en d’éternels soupirs
s’aimeront à tout vent.

Patrick NAUDIN ( Poète français )

 

 

De Musset à Sand et … de moi à …. ?

Comme promis, pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

voici la réponse d’Alfred de Musset à Georges Sand.

Il semblerait que la correspondance entre George Sand et Alfred Musset

ait réellement comporté des messages cachés !

Certes moins spectaculaires, ils n’en valent pas

moins le détour.

Voici donc deux de leurs acrostiches.

Pour découvrir le message caché, il faut cette fois lire le premier mot seulement de chaque ligne. Ce procédé répond au nom d’acrostiche.

De Musset à Sand :

Quand je jure à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu’inconscient je change de langage
Vous avez su captiver les sentiments d’un coeur
Que pour adorer forma le Créateur.
Je vous aime et ma plume en délire.
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

 

De Sand à Musset :

Cette indigne faveur que votre esprit réclame
Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme

 

Et maintenant voici ma participation personnelle

qui en son temps à semé le doute dans certains esprits…

Je suis toujours aussi amoureuse d’elle, elle me manque tant 😆

 

Si longtemps que nous nous étions perdues de vue

Qu’un beau matin l’envie m’est venue

De m’envoler pour te retrouver.

Pour toi j’ai tout quitté !

Dès mon arrivée, autour de moi, tu t’es lovée,

Inlassablement nous avons flirté…

Je garderai de ce beau voyage,

Le témoignage du ciel et des nuages.

Il est déjà temps pour moi de partir,

Mais je te promets de revenir.

Chaque fois que le besoin se présentera

Je viendrai me blottir dans tes bras.

Même si dans mon pays d’en haut

Il n’y a pas d’aussi beaux bateaux,

Je ferai en sorte de les transporter

Afin que mon bonheur soit complet.

Désormais avec toi c’est une certitude

Plus jamais je ne craindrai la solitude.

-dimdamdom-

 

 

 

Je voudrais être un homme !

Le saviez-vous ? LA galère, LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête,

tout ça, c’est pour nous les FEMMES !

Alors que pour les Hommes c’est LE soleil, LE beau temps, LE printemps, LE paradis !

Nous c’est faire LA vaisselle, LA cuisine, LA bouffe,

Ramasser LA poussière, LA saleté avec LA balayeuse.

Pendant que Monsieur boit LE café dans LE fauteuil en lisant

LE journal et en regardant LE football

et prétend que ça pourrait être LE bonheur si nous ne venions pas semer

LA discorde et LA chicane.

Pour retrouver LE calme et LA tranquilité, si nous laissions LE genre décider.

Nous pourrions regarder LA télé, mais laisser choisir LE poste par Lui

Même si LA télécommande nous appartient, Ils en prennent toujours LE contrôle.

Mais ne voyez aucun sexisme là-dedans, ça c’est Lui qui le dit!

D’ailleurs, entre parenthèses je vous signale que le mot sexe n’a pas de FÉMININ,

Qu’on ne dit pas LA sexe mais bien LE sexe d’une FEMME.

Par définition, LE plaisir est donc pour les HOMMES.

Car si les préliminaires sont rapides, c’est qu’ils ne sont qu’UN préliminaire

Plus que ça, c’est UNE perte de temps.

Après avoir obtenu UN orgasme, les HOMMES se retournent pour trouver LE sommeil

pendant que les FEMMES vivent UNE frustration.

D’ailleurs dès que c’est sérieux, comme par hasard, c’est tout de suite au

MASCULIN.

On dit UNE rivière, UNE marre d’eau mais on dit UN fleuve, UN océan.

On dit UNE trottinette, mais UN avion à réaction!

Et quand il y a UN problème dans UN avion, c’est tout de suite UNE catastrophe

C’est toujours la faute d’UNE erreur de pilotage, d’UNE panne d’essence,

d’UNE mauvaise visibilité, bref toujours à cause d’UNE connerie.

Et alors là, attention mesdames, dès que LA connerie est faite par UN homme

ça ne s’appelle plus UNE connerie, ça s’appelle UN impondérable.

Enfin, moi, je nous conseille les FEMMES, de faire UNE pétition.

Et il faut faire très vite parce que notre situation s’aggrave

de jour en jour.

Y’a pas si longtemps, nous avions LA logique, LA bonne vieille logique FÉMININE.

Ça n’a pas plu, aux HOMMES

et ils ont inventé LE logiciel.

Mais heureusement il y a quand même quelquefois des petits avantages :

Ils ont LE mariage, LE divorce;

Nous on a LA pension, LA maison. LA carte de crédit,

et eux LE découvert.

Je pense qu’il est temps de vous avouer quelque chose,

j’aurais aimé changer de sexe mais ne suis plus si sûre d’en avoir envie. 😆

Pour le défi 240 chez les Croqueurs de Môts

Martine (Quai des rimes) nous demandait de nous imaginer 24 heures dans la peau

d’une personne du sexe opposé, de raconter notre journée et notre nuit.

La lettre de Georges Sand

Pour cette quinzaine chez les Croqueurs de Môts

C’est Martine (Quai des rimes) qui s’y colle.

Pour ce premier jeudi poésie elle nous demande un poème

ou chanson d’amour d’un homme à une femme ou le contraire.

Voici ma participation, lettre de Georges Sand à Alfred de Musset, un peu osé certes

mais tellement drôle, je vous donnerai la réponse d’Alfred à Georges la semaine

prochaine 😮

 

George Sand était le pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin,

écrivain français née à Paris le 1er juillet 1804 et morte à Nohant le 8 juin 1876.

Elle s’adonnait à tous les genres littéraires : depuis les romans et les nouvelles

jusqu’aux critiques et aux textes politiques, en passant par les pièces de théâtre.

Parallèlement à ça, George Sand se passionnait pour la peinture et s’impliquait

beaucoup dans la vie politique, notamment lors du gouvernement provisoire de 1848.

On a longtemps attribué à George Sand la lettre qui suit, destinée à Alfred de Musset

(autre grand écrivain français).

Cependant, il s’est rapidement avéré qu’il s’agissait d’un canular qui remonte

au dernier quart du XIXesiècle (Source : Les Amis de George Sand).

Cela dit, les textes en eux-mêmes n’en restent pas moins de qualité

et méritent tout de même le coup d’oeil.

 

Cher ami,

Je suis toute émue de vous dire que j’ai

bien compris l’autre jour que vous aviez

toujours une envie folle de me faire

danser. Je garde le souvenir de votre

baiser et je voudrais bien que ce soit

une preuve que je puisse être aimée

par vous. Je suis prête à montrer mon

affection toute désintéressée et sans cal-

cul, et si vous voulez me voir ainsi

vous dévoiler, sans artifice, mon âme

toute nue, daignez me faire visite,

nous causerons et en amis franchement

je vous prouverai que je suis la femme

sincère, capable de vous offrir l’affection

la plus profonde, comme la plus étroite

amitié, en un mot : la meilleure épouse

dont vous puissiez rêver. Puisque votre>

âme est libre, pensez que l’abandon ou je

vis est bien long, bien dur et souvent bien>

insupportable. Mon chagrin est trop

gros. Accourrez bien vite et venez me le

faire oublier. À vous je veux me sou-

mettre entièrement.

Votre poupée

 

Vous l’aurez compris, l’astuce consiste à lire une ligne sur deux. Notez l’élégance

manifeste du texte lorsqu’on le lit normalement : un canular, oui, mais un canular de

qualité !

Le porteur de lumière

Pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

Jeanne Fadosi nous proposait  de choisir un poème sur le thème de l’électricité,

à moins que nous préférions avoir le champ libre sans contrainte d’un fil conducteur.

(même pas électrique 😏)

 

Je vous présente le plus ancien poème de Charles Baudelaire,

Le porteur de lumière, écrit en 1835 alors que le poète tenait à peine 14 ans.

Ce texte inconnu (et fascinant) est explosif,

Si nous ne pouvons pas définir exactement la qualité de la poésie,

Nous pouvons  tous affirmer sa puissance qui nous enveloppe.

Ce poème est suivi de clichés

Que j’ai pris du bout de la planète

Où je me sens bien voire beaucoup mieux!!!

Le porteur de lumière

L’on me nomme univers et l’on me dit obscur

Mais qui vient vers moi rencontre mes étoiles,

Et qui m’envoie ses yeux comme on hisse des voiles

Connaitra du passé les rêves du futur.

Je sais la terre une île, infantile et enceinte,

Guettant à l’horizon un soleil différent,

Car étant l’univers je suis aussi parent,

Et je sais son désir de se retrouver sainte.

Quand vous me contemplez sachez que je vous vois

Soulever vers mes cieux vos regards pleins d’ivresse,

Et qu’à travers chacun je grandisse sans cesse

Car je serais en vous si vous croyez en moi.

Qui cherche pour changer me trouve au fond de l’âme,

L’on me nomme univers et l’on me dit sans cœur,

Et si je parais noir ainsi qu’un étrangleur

C’est pour mieux éveiller votre désir de flamme.

(Charles Baudelaire/1835)

Electrique cité !

Pour le défi 239 chez les Croqueurs de Môts

Jeanne Fadosi nous invite à écrire un petit texte en prose ou en vers

portant sur un moment (passé, présent, à venir, réel ou imaginaire)

particulier (joyeux, saugrenu, étrange, stressant, agréable …)

dans lequel l’électricité (ou son absence) y a joué un rôle important.

Mots imposés à inclure (ambre, ampoule, appareil).

Voici ma participation …

Ce matin

Drôle de matin.

Dans ma petite chambre

A la couleur ambre

J’ouvre les yeux sur l’ampoule

Déposée sur mes docs et je m’écroule.

Sept heures, j’ouvre un oeil

Trop tôt, je ferme l’oeil…

Oh patate dix heures trente

Me lever je tente,

Aux bruits extérieurs je reste sourde,

Mes paupières sont lourdes…

Onze heures quarante deux

Cette fois je me lève ni une ni deux.

J’ouvre les volets

C’est une belle journée,

Je m’aère sur la terrasse

Et là haut quelque chose me tracasse.

Non hier elle n’était pas là

Je le jure sur la tête de mon papa.

Non je ne suis pas folle

Et je n’ai pas sniffé le tube de colle.

Regardez j’ai fait avec mon vieil appareil

Une photo de cette merveille.

-dimdamdom-

 

Electrique Poésie

Pour ce premier jeudi poésie de la quinzaine 239

chez les Croqueurs de Môts

Voici le thème proposé par Jeanne Fadosi :

« l’électricité dans ses usages purement ludiques »

J’ai trouvé ce petit poème sympathique sur le net

ça me branchait de le partager avec vous 😉

Amour électrique
par Louis Vibauver

Elle est née de parents Aimant les frottements

Et se laisse conduire Avec bien du plaisir.

Elle a mille poteaux Qui la portent bien haut

Et s’encastre, s’enfile A recharger mes piles.

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !

 

Dès qu’on s’est rencontré Le courant est passé:

C’est vrai qu’avec sa ligne Elle a du sex-appeal.

Quand elle m’a branché, Je fus vite éclairé

Et pour garder contact, Il faut passer aux actes.

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !

 

Elle a des va-et-vient Qui m’allument en tous points

Et me voici en phase Pour atteindre l’extase.

Avec un tel culot, Sa douille est ce qu’il faut

Et a le potentiel Pour m’emporter au ciel

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !

 

Relevant les compteurs, J’éprouve du bonheur

Quand je sais la puissance Qui règle ma cadence.

Ya tell’ment de tension Que je saute au plafond

Et que je m’exorcise Sans jamais lâcher prise.

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !

 

Tout’s les dérivations Me damnent bien le pion:

Aucune alternative Pour qu’alors je m’esquive.

Je peux péter les plombs, Le court-jus, c’est tout bon

Pour refaire surface Grâce à un volte-face.

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !

 

Elle en met plein la vue Jusqu’au milieu des rues

Et se cache discrète Quand elle est en baguette

Car cette bonne fée Sait se faire dompter

Sans nul besoin de trique Pour un maître électrique

Comment donc résister? Tout homm’ peut disjoncter !