Ohé Matelôts !!!
Pour le défi 167 c’est votre commandant Dômi qui s’y colle
Voici le thème : La parodie
La parodie consiste à imiter un texte en le caricaturant, dans l’intention de s’en
moquer et de faire rire.
Je vous propose donc de parodier un texte, un poème, une chanson …
Pour vous aider voici un exemple.
L’ÉTÉ INDIEN
Tu sais, je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin-là.
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci.
C’était l’automne, un automne où il faisait beau,
une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique.
Là-bas, on l’appelle l’été indien mais c’était tout simplement le nôtre.
Avec ta robe longue, tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin.
Et je m’en souviens. Je me souviens très bien de ce que je t’ai dit ce matin-là,
il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité :
on ira où tu voudras quand tu voudras
et l’on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin aux couleurs de l’été indien.
Joe Dassin. Éditions CBS SONGS 80954.
LE TUBE DE L’HIVER
Tu sais, j’ai jamais autant dégusté qu’avec toi cette année-là.
Je me souviens de ce matin de décembre, il faisait froid à en crever,
c’était l’hiver, évidemment puisqu’on était en décembre…
Je me suis jamais autant pelé que ce matin-là, c’était l’hiver,
ouais je sais j’l’ai déjà dit mais dans la chanson
comme on s’adresse à des débiles, on répète les trucs plusieurs fois.
C’était l’hiver, un hiver comme il n’en existe que dans le bassin parisien
en banlieue-Est quand on habite Pontault-Combault allée des mimosas
et que la veille il a fallu s’taper l’métro jusqu’à la porte de Vincennes,
attraper l’autocar conduit par un chauffeur alcoolique qui te fait gicler
douze bornes plus loin en pleine nature
et qu’on en a encore six à s’farcir à pattes, de la gadoue
plein les baskets pour retrouver la piaule dégueulasse
où tu m’attendais mon amouour…
Avec ton peignoir crasseux, tu ressemblais à une eau-forte de Jérôme Bosch
qui se laissait aller à barbouiller n’importe quoi
n’importe comment les soirs de déprime.
C’était l’hiver, je me souviens.
Toi, moi, moi, toi, toi et moi, moi et toi enfin nous quoi,
on avançait sur ce terrain vague main dans la main,
tu me suppliais de ne pas trop serrer à cause des engelures.
On s’embrassait parmi les détritus, ça faisait de la buée
et je te prêtais mon kleenex pour que tu puisses te moucher
pendant que tu chialais.
Je me souviens très bien de ce que je t’ai dit ce matin-là :
on ira où tu voudras quand tu voudras à part qu’avec le loyer,
la bouffe et les transports à payer et le chômage
qui nous tombe sur la gueule eh ben on est dans la merde mon amour. […]
Guy Bedos, Disque Barclay 80 595
Pour les jeudis poésie je vous propose …
Jeudi 26 mai : poème sur la rupture (drôle si possible)
Jeudi 2 juin : poème sur les vacances
Voilà chers amis Croqueurs de Môts
Que cette saison se termine dans la joie et la bonne humeur
Vous connaissant je sais qu’il ne faudra pas vous prier
Bises amirales.
Dômi.
ps : ce défi est ouvert à tous ceux qui aiment les mots au point de les croquer.
Soyez les bienvenus!!!
Pour participer il suffit de publier sur votre blog le lundi 30 juin
Et de me prévenir ici ou sur le blog de la communauté des Croqueurs de Môts
http://croqueursdemots.apln-blog.fr