On écrit sur les murs ….

C’est l’histoire de Pamphile

Un mouton à qui la chance sourit …. enfin pas toujours 😆

 

Dans les rues de la capitale

C’est mobilisation générale

Tout le monde défile

Même Pamphile

Comme son nom l’indique M°Prosper

Le patron d’une entreprise prospère

Assiste au défilé des mécontents

Qui lui inspirent de nobles sentiments

Il suggère d’embaucher

Sur le champs un seul employé

Et repère un manifestant

Dans la foule des mécontents

Il interpelle le gars dans la file

Qui n’est autre que ce cher Pamphile

Pour toi j’ai décidé de faire une entorse

Dit-il à notre Corse

Je t’engage immédiatement

Tu vas gagner beaucoup d’argent

Bien plus qu’au SMIC

N’est-ce pas magnifique?

C’est vraiment pas de chance

Nous sommes des millions en France

A chercher un emploi

Et il fallait que cela tombe sur moi

-dimdamdom-

http://lesmoutonsenrages.fr/2012/09/

Voici ma participation au défi 212 mené par Lénaïg

chez les Croqueurs de Môts

Le petit âne vert

Pour ce premier jeudi poésie

dans lequel nous mène Lénaïg cette quinzaine

chez les Croqueurs de Môts

j’ai été fouiller dans mon coin de poésie

et je suis revenue avec une jolie découverte.

L’âne vert 2014 (dimdamdom59)

&&&&&

J’approchais d’une clairière

C’est là que je l’ai découvert

Ce petit âne tout vert

Avec deux petits cailloux argileux

Je lui ai donné des yeux

Avec un petit galet

Je lui ai donné un nez

Il m’a regardée

M’a humée

Et m’a remerciée!!!

-dimdamdom-

Puis en parcourant le net

J’ai trouvé ceci …

L’âne vert 1911 (Chagall)

Puis j’ai cherché un poème

Qui irait bien avec cette peinture

Et j’ai trouvé ceci …

J’aime l’âne

J’aime l’âne si doux

marchant le long des houx.

Il prend garde aux abeilles

et bouge ses oreilles ;

et il porte les pauvres

et des sacs remplis d’orge.

Il va, près des fossés,

d’un petit pas cassé.

Mon amie le croit bête

parce qu’il est poète.

Il réfléchit toujours.

Ses yeux sont en velours.

Jeune fille au doux cœur,

tu n’as pas sa douceur :

car il est devant Dieu

l’âne doux du ciel bleu.

Et il reste à l’étable,

fatigué, misérable,

ayant bien fatigué

ses pauvres petits pieds.

Il a fait son devoir

du matin jusqu’au soir.

Qu’as-tu fait jeune fille ?

Tu as tiré l’aiguille…

Mais l’âne s’est blessé :

la mouche l’a piqué.

Il a tant travaillé

que ça vous fait pitié.

Qu’as-tu mangé petite ?

— T’as mangé des cerises.

L’âne n’a pas eu d’orge,

car le maître est trop pauvre.

Il a sucé la corde,

puis a dormi dans l’ombre…

La corde de ton cœur

n’a pas cette douceur.

Il est l’âne si doux

marchant le long des houx.

J’ai le cœur ulcéré :

ce mot-là te plairait.

Dis-moi donc, ma chérie,

si je pleure ou je ris ?

Va trouver le vieil âne,

et dis-lui que mon âme

est sur les grands chemins,

comme lui le matin.

Demande-lui, chérie,

si je pleure ou je ris ?

Je doute qu’il réponde :

il marchera dans l’ombre,

crevé par la douceur,

sur le chemin en fleurs.

-Francis Jammes-

Sans prétention aucune

Ne trouvez-vous pas une ressemblance entre mon thème tout simpliste

Et celui de ces deux grands auteurs???

1918/2018

Te souviens-tu c’était en quatorze

Un quatorze exactement

En ce temps là point de téléphone

Et encore moins de smartphone

Pas de nom d’utilisateur ou de mot de passe

Pour s’écrire des mots d’amour

Je me souviens cette année là

Nos regards qui n’étaient pas de glace

Se sont croisés lors d’une conférence internationale

Dont le thème était “Paix dans le monde”

Tu parles d’une escroquerie, un déballage d’illusions.

On ne nous a pas laissé réfléchir longtemps

Puisqu’une semaine après tu partais pour le front.

Pendant ces quatre années nous nous écrivions

Et chaque jour notre amour se renforçait

Tu n’avais pas encore découvert ma jolie cambrure

Mais tu attendais patiemment ton retour,

Pour demander ma main à mon père

Je me souviens c’était en mille neuf cent dix huit

Il faisait soleil, le parvis de l’église était parsemé

De roses rouges emblème de toute une vie d’amour

Tu n’es jamais revenu…

-dimdamdom-

Voici mon hommage à tous ces jeunes combattants morts pour l’amour de leur patrie.

Quand je vois la tournure du monde, j’ai l’impression que les leçons

du passé n’ont pas été comprises.

Fenêtre sur cour … virtuelle

C’était une nuit tout à fait ordinaire

En dehors de l’orage qui avait fait rage.

Mon tendre époux et moi avions eu pour une fois

L’opportunité de prendre quelques jours de repos bien mérités

Au bord de l’océan.

Loin de nos obligations, nous savourions

Ces instants oniriques, lui et moi étions en osmose.

Du bord de la fenêtre ouverte

Nous contemplions le spectacle qui s’offrait à nous.

La côte opale, prenait des reflets or et argent

Au loin nous entendions quelques octaves

Faisant penser aux orgues d’une église.

C’était l’oubli total.

Une légère brise, aux arômes d’orange et d’orchidées

Secouait à peine l’orme que mon grand-père avait planté

Dans le jardin quelques années auparavant

Et qui servait d’ombrelle par temps ensoleillé.

Mon époux souvent, avait songé  couper cet arbre

Oh mais quelle offense pour mon grand-père

Pour qui j’avais toujours voué obéissance

Mais pour mon mari c’était devenu une obsession

C’était lui ou mon grand-père …

C’est alors que cette ode prit fin brutalement

Je fermais la fenêtre…. Windows

Et nous partîmes nous coucher

Quelque peu courroucés.

-dimdamdom-

Voici ma participation au second jeudi poésie

mené par Josette (La cachette à Josette)

chez les Croqueurs de Môts

Je vous invite à mon vernissage …

cimetière“Un cimetière un jour de Toussaint

ressemble à une exposition un jour de vernissage.”

Christian Maya

“Ce qu’il y a parfois de beau avec l’automne,

c’est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie,

de vent et brouillard et que tout l’espace,

brutalement, semble se gorger de soleil.”

-Victor-Lévy Beaulieu-

Voilà presque quatre ans que j’erre dans cette chienne de vie

Et malgré cela mes yeux continuent à s’émerveiller chaque jour

Comme dans la galerie d’un vernissage.

Lentement mais sûrement, je retombe comme un chat sur ses pattes.

Voici ma participation au défi 211 chez les Croqueurs de Môts

mené par Josette (La cachette à Josette) qui nous invitait à un vernissage, avec un ami … ou pas

Ravie ou outrée nous devions partager nos impressions devant les premières œuvres

exposées …et mieux en y insérant 2 expressions contenant le nom d’un animal !

 

Grrrrr …..

Ce soir je suis pleine de colère et pour ce deuxième jeudi poésie

chez les Croqueurs de Môts mené par Martine (Quai des rimes)

je suis sortie du thème en reprenant un poème ancien 😕

Rien à voir avec vous, je vous rassure

Parfois la coupe est pleine et il faut la vider pour ne pas se noyer 😉

Les dés sont jetés

Sous la supervision de ma Pomponnette.

Pas question de tricher

Voici quatre et trois qui font sept

J’aurais aimé faire un double six

Aller tout droit en prison

Et n’en sortir que le dix

Sous caution.

Finalement je m’en sors bien

J’évite l’impôt sur le revenu

20.000€ c’est pas rien

Dans ma situation c’est malvenu

J’aurais pu puiser dans la caisse de communauté

D’autres sont passés par là

Elles ont été vidées

Par un salop et sa Falbala.

J’aurais aimé prendre le train

A la gare Montparnasse

Mais je manque d’entrain

Les voyages m’agacent

Aujourd’hui c’est mon jour de chance

Je prends mon coupon

Le retourne avec assurance

Bingo ….  “Allez tout droit en prison …”

-dimdamdom-

Le plaisir des sens

Le plaisir des sens

Mon vieux !… le problème de la circulation…

ça ne s’arrange pas du tout ! Du tout !…

J’étais dans ma voiture, j’arrive sur une place…Je prends le sens giratoire…

Emporté par le mouvement, je fais un tour pour rien…Je me dis :

« Ressaisissons-nous. Je vais prendre la première à droite. »

Je vais pour prendre la première à droite : Sens interdit.

Je me dis : « C’était à prévoir…je vais prendre la deuxième. »

Je vais pour prendre la deuxième : Sens interdit. Je me dis :

« il fallait s’y attendre ! prenons la troisième. » Sens interdit !

Je me dis : « Là ! Ils exagèrent !…Je vais prendre la quatrième.

 » Sens interdit ! Je dis « Tiens. » Je fais un tout pour vérifier.

Quatre rues, quatre sens interdits ! J’appelle l’agent.

Monsieur l’Agent ! Il n’y a que quatre rues et elles sont toutes en sens interdit.

Il me dit : » Je sais…c’est une erreur. » Je lui dit « Mais alors…pour sortir ?… »

Il me dit  » Vous ne pouvez pas ! », « Alors ? Qu’est-ce que je vais faire ? »,

« Tournez avec les autres », « Ils tournent depuis combien de temps ? »,

« Il y en a, ça fait plus d’un mois. », « Ils ne disent rien ? », « Que voulez-vous qu’ils disent

!…ils ont l’essence…Ils sont nourris…ils sont contents ! »,

« Mais…il n’y en a pas qui cherchent à s’évader ? », « Si ! Mais ils sont tout de suite repris. »,

« Par qui ? », « Par la police…qui fait sa ronde…mais dans l’autre sens. »,

« Ca peut durer longtemps ! », « Jusqu’à ce qu’on supprime les sens. »,

« Si on supprime l’essence…il faudra remettre les bons. »,

« Il n’y a plus de ‘bon sens’. Ils sont ‘uniques’ ou ‘interdits’. Donnez-moi neuf cents francs. »

« Pourquoi ? », « C’est défendu de stationner ! », « !!! »,

« Plus trois cents francs », « De quoi ? », « De taxe de séjour ! », « Ca commence bien ! »,

Il me dit « Tachez que ça continue, sans ça, je vous aurai au tournant ! »

Alors, j’ai tourné…j’ai tourné…A un moment comme je roulais à côté d’un laitier,

je lui ai dit : « Dis-moi laitier…ton lait va tourner ?… », « T’en fais pas !… je fais mon beurre… ».

Ah ben ! Je dis : « Celui-là ! Il a le moral !… » Je lui dis : « Dis-moi ?

Qu’est-ce-que c’est que cette voiture noire là, qui ralentit tout ? »,

« C’est le corbillard, il tourne depuis quinze jours ! »,

« Et la voiture blanche là, qui vient de nous doubler ? »,

« Cà ? C’est l’ambulance !… Priorité ! », « Il y a quelqu’un dedans ? »,

« Il y avait quelqu’un. », « Où il est maintenant ? », « Dans le corbillard ! »

Je me suis arrêté…J’ai appelé l’agent…Je lui ai dit : « Monsieur l’Agent, je m’excuse…

J’ai un malaise… »

« Si vous êtes malade, montez dans l’ambulance !… »

Raymond Devos

Pour ce défi 210 chez les Croqueurs de Môts

Martine (quai des rimes) nous demande de nous inspirer

de sa photo tout en créant un texte, en vers ou en prose.

Comme je n’ai eu guère le temps de composer

un texte moi même j’ai demandé à Raymond Devos de revenir 🙂

Il parait qu’il cherche encore toujours la sortie hihi !!!

Je n’ai pas mis la vidéo, je laisse à chacun le plaisir

de se remémorer le personnage

rien qu’à la lecture.

A bicyclette …

Préparons nos guiboles
Bientôt plus de pétrole
Laissons nos bagnoles
A vélo c’est plus drôle

Nos chères bicyclettes
Longtemps désuètes
Faisons leurs la fête
Pour le bien de la planète

Pour la ville
Pas que l’automobile
Déplacement subtil
Sur le bitume sans péril

Le vélo urbain
Transport de demain
Se prendre par la main
Un challenge humain

Vélorution vélosophique
Pas politique
Beaucoup écologique
Surtout logique

Vive la vélorution
A bas la pollution
Les bruits, les collisions
Les infernales circulations

Préparez vos guiboles
Bientôt plus de pétrole
Laissez vos bagnoles
A vélo c’est plus drôle

Voici ma participation au premier jeudi poésie

chez les Croqueurs de Mots, mené par Martine (quai des rimes)

sur le thème de la bicyclette.

Je m’ennuie

Entre les rangées d’arbres de l’avenue des Gobelins

Une statue de marbre me conduit par la main

Aujourd’hui c’est dimanche les cinémas sont pleins

Les oiseaux dans les branches regardent les humains

Et la statue m’embrasse mais personne ne nous voit

Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.

-Jacques Prévert-

Certains jours je suis comme Jacques Prévert ….

Je n’ai point d’envie
Pas plus de fantaisie
Que de poésie

C’est bien ça le pire
Quand je manque de sourire
Et de mots à écrire

C’est comme un jour de pluie
Je m’ennuie
Même si au dehors le soleil luit

Alors je cherche
Qu’on me tende une perche
Et qu’on recherche

A me redonner l’envie
De fantaisie
Et de poésie

-dimdamdom-

Ceci était ma participation au second jeudi poésie

mené par Jeanne Fadosi

chez les Croqueurs de Môts

“Le metteur en scène est l’indispensable regard de l’autre.”

Pour ce défi 209 chez les Croqueurs de Môts

Jeanne Fadosi nous demande de créer

un petit texte en prose incluant quelques expressions (3 ou 4)

 avec le mot œil ou le mot yeux

 

Deux hommes, les deux très sérieusement malades,

Occupaient la même chambre d’hôpital.

Un des deux devait s’asseoir dans son lit

Pendant une heure chaque après-midi afin

D’évacuer les sécrétions de ses poumons.

Son lit était à côté de la seule fenêtre de cette chambre.

L’autre homme devait passer ses journées couché sur le dos.

Les deux hommes conversaient pendant des heures.

Ils parlaient de leurs épouses, de leur famille, de leur maison, de leur emploi,

De l’époque de leur service militaire et des endroits où ils étaient allés en vacances.

Chaque après-midi, quand l’homme du lit près de la fenêtre pouvait s’asseoir,

Il passait du temps à décrire à son compagnon de chambre

Tout ce qu’il pouvait voir dehors.

L’homme de l’autre lit commença ainsi à vivre

Dans l’attente de ces périodes d’une heure :

Son monde s’élargissait et s’égayait par toutes les activités

Et les couleurs du monde extérieur qui lui étaient racontées.

De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac.

Les canards et les cygnes jouaient sur l’eau tandis que les enfants

Faisaient naviguer leurs bateaux miniatures.

Les jeunes amoureux marchaient bras dessus bras dessous

Parmi des fleurs de chaque couleur de l’arc-en-ciel.

De grands arbres décoraient le paysage et on pouvait apercevoir

Au loin la ville se dessiner.

Pendant que l’homme près de la fenêtre

Décrivait tout ceci avec des détails exquis,

L’homme de l’autre côté de la chambre fermait

Les yeux et imaginait la scène pittoresque.

Lors d’un bel après-midi, l’homme près de la fenêtre

Lui décrivit une parade qui passait par là.

Bien que l’autre homme n’ait pu entendre l’orchestre,

Il pouvait le voir avec les yeux de son imagination,

Tellement son compagnon le dépeignait de façon vivante

Avec des mots poétiques et au travers un descriptif précis.

Les jours et les semaines passèrent.

Un matin, à l’heure du bain, l’infirmière trouva le corps sans vie

De l’homme près de la fenêtre, mort paisiblement dans son sommeil.

Attristée, elle se fit aider par les préposés pour enlever le corps.

Dès qu’il sentit le moment approprié, l’autre homme

Demanda à l’infirmière si elle pouvait le déplacer à côté de la fenêtre.

Heureuse de lui accorder cette petite faveur,

Elle s’assura de son confort, puis le laissa seul.

Lentement, péniblement, le malade se souleva un peu,

En s’appuyant sur un coude pour jeter son premier coup d’oeil dehors.

Il aurait enfin la joie de voir par lui-même ce que son compagnon

Avait su si bien lui décrire…

Or, de l’autre coté de la petite cour intérieure,

Tout ce qu’il vit, ce fut le grand mur du bâtiment voisin !

L’homme demanda à l’infirmière pourquoi

Son compagnon de chambre décédé

Lui avait dépeint une toute autre réalité.

L’infirmière répondit que l’homme qui était pourtant aveugle

avait sûrement l’oeil américain*

*Cette expression veut dire être attentif et observateur.

Une personne qui a l’«œil américain» voit tout ce qu’il se passe autour d’elle.

« Avoir l’œil américain » fait  allusion au regard qu’avaient les Indiens d’Amérique .

Ils avaient la faculté de regarder de côté en ayant l’air de regarder en face.