Le feu, la neige et Abécé qui nous demande un petit poème
qu’on aime et que nous pouvons écrire de tête.
Celui que j’ai choisi est une chanson de Guy Béart.
Hier en me baladant dans la neige avec ma petite fille
je me suis surprise à chantonner cette chanson : Les souliers
D’abord les mots peinaient un peu à venir, puis plus on s’enfonçait
dans la neige, mieux les paroles me revenaient.
Alors les voici …
Dans la neige y’avait deux souliers, deux souliers,
Dans la neige qu’étaient oubliés.
Passe un homme qui marche à grands pas, à grands pas,
Passe un homme qui ne les voit pas
Le deuxième dans la nuit
glacée,
Le deuxième glisse il est pressé,
Le troisième met le pied dessus,
Le troisième n’a rien aperçu.
Dans la neige y’avait deux souliers, deux souliers,
Dans la neige qu’étaient oubliés.
Une femme qui regarde mieux, -garde mieux,
Une femme n’en croit pas ses yeux,
Le prochain dit: « Ils sont trop petits »
Le prochain trop vite est reparti.
Combien d’hommes qui passent sans voir,
Combien d’hommes qui n’ont pas d’espoir.
Quelle chance je suis arrivé, arrivé
Quelle chance je les ai trouvés
J’ai couru nu-pieds tant de chemin, de chemin,
J’ai couru, je les prends dans les mains,
Je les chauffe, ils sont encor froids, encor froids,
Je les chauffe en les gardant sur moi.
Ô miracle! les petits souliers
Ô miracle! sont juste à mon pied.
Dans la neige, ils m’étaient promis,
Dans la neige, je cherche un ami.
Comme il fait encore très froid je vous ai laissé du feu dans la cheminée 😉