Les souliers

Le feu, la neige et Abécé qui nous demande un petit poème

qu’on aime et que nous pouvons écrire de tête.

Celui que j’ai choisi est une chanson de Guy Béart.

Hier en me baladant dans la neige avec ma petite fille

je me suis surprise à chantonner cette chanson : Les souliers

D’abord les mots peinaient un peu à venir, puis plus on s’enfonçait

dans la neige, mieux les paroles me revenaient.

Alors les voici …

Dans la neige y’avait deux souliers, deux souliers,

Dans la neige qu’étaient oubliés.

Passe un homme qui marche à grands pas, à grands pas,

Passe un homme qui ne les voit pas

Le deuxième dans la nuit
glacée,

Le deuxième glisse il est pressé,

Le troisième met le pied dessus,

Le troisième n’a rien aperçu.

Dans la neige y’avait deux souliers, deux souliers,

Dans la neige qu’étaient oubliés.

Une femme qui regarde mieux, -garde mieux,

Une femme n’en croit pas ses yeux,

Le prochain dit: « Ils sont trop petits »

Le prochain trop vite est reparti.

Combien d’hommes qui passent sans voir,

Combien d’hommes qui n’ont pas d’espoir.

Quelle chance je suis arrivé, arrivé

Quelle chance je les ai trouvés

J’ai couru nu-pieds tant de chemin, de chemin,

J’ai couru, je les prends dans les mains,

Je les chauffe, ils sont encor froids, encor froids,

Je les chauffe en les gardant sur moi.

Ô miracle! les petits souliers

Ô miracle! sont juste à mon pied.

Dans la neige, ils m’étaient promis,

Dans la neige, je cherche un ami.

Comme il fait encore très froid je vous ai laissé du feu dans la cheminée 😉

Pas de pitié pour Casimir

Casimir comme ils disent

Est très enrobé

Bien souvent les moqueries il attise

La Mamma souvent lui dit … faut pas que tu t’laisses aller

Mon p’tit gars, aller viens pleurer au creux de mon épaule

Le voilà requinqué, tant et si bien qu’il décide

De quitter la piaule

Pour sortir de cette vie trop psychorigide

La rue il lui suffit de traverser

C’est sûr il va être riche

Point de CV lui sera demandé

Il s’voyait déjà en haut de l’affiche

Oui oui Casimir va avoir une belle situation

Il travaillera chez Orange

Au service des télécommunications

Il aura un bel uniforme

Couleur orange

Qui cachera ses formes

Car voyez-vous Casimir

Ne se nourrit pas que d’oranges

Voilà pourquoi il devrait maigrir

Le docteur lui a dit :

Tu finiras dans une caisse d’oranges

Si tu continues à te gaver de biscuits

Voilà que Casimir se présente

Devant l’enseigne Orange

Quand quelque chose le hante

Devant la porte des petits et des grands

En T-shirt orange

Semblent très impatients

On vient chercher Casimir

Il reçoit son uniforme orange

Dans lequel il doit s’introduire

Casimir est attendu

Devant la foule orange

Il se sent aussi honteux que s’il était nu

Casimir comprend qu’il ne sera qu’un personnage

Incognito dans son costume orange

Adulé par un public de tout âge.

Il sera payé un minimum

Ne voulant pas qu’on lui apporte des oranges

Il fera son maximum

Il faut savoir que cet enfant de bohème

Plutôt plaisirs démodés

 S’est retrouvé sans problème

Dans son joli costume brodé

-dimdamdom-

Pour ce défi 214 chez les Croqueurs de Môts

Fanfan nous demandait d’écrire une lettre pour demander un emploi

(sorte de lettre de motivation) ,

en prose, en vers, en image , comme on veut.

  Tout en convainquant le futur employeur.

Dans cette lettre, il fallait  “incorporer”, pour que la mayonnaise tienne,

des titres de chansons .

Elle a choisi Aznavour

. Voici les titres (à utiliser dans n’importe quel ordre )

– Il faut savoir , la bohème , non, je n’ai rien oublié , hier encore , les plaisirs démodés ,

je m’voyais déjà , comme ils disent , tu t’laisses aller ,

viens pleurer au creux de mon épaule , la mamma.

Mais pour Casimir

Rien à faire des diplômes

A quoi bon remplir un CV

Pour s’offrir un sweet home

Dans son joli costume il lui faudra juste beaucoup suer.

 

 

 

 

Sale bonhomme …

Maintenant basta

Trop bonne, trop conne,

C’est fini je n’aiderai plus jamais personne

Mon coeur me perdra.

Hier j’ai eu pitié de mon bonhomme…

Je l’ai laissé rentrer dans mon sweet home

 Voilà le résultat …

Non seulement il s’est barré,

Mais en plus, partout sur le sol il a pissé.

-dimdamdom-

Pour ce premier jeudi poésie de l’année mené par Fanfan

chez les Croqueurs de Môts

Suis allée faire un tour dans mon grenier pour vous ressortir

cette petite histoire sur le thème de l’hiver 🙂

Bonne Année

Qu’il était long le chemin

Mais tellement bon

Que mon coeur en fait des bonds

Je garderai de ces instants

Des souvenirs latents

De rencontres et retrouvailles

D’instants canailles

Avec vous mes amis je suis prête

A faire de chaque jour, un jour de fête

A faire et refaire le tour du monde

Du moment que la joie m’inonde

Voilà ma façon de vous dire

Que ma vie avec vous n’est que sourire

Et que vivre au Nord

Ou au Sud, votre seule amitié m’honore

-dimdamdom-

Je dédie mon petit poème

à tous ceux de ce monde virtuel

que j’ai eu le grand plaisir de rencontrer

dans ma vie de blogueuse et sur le chemin de Compostelle .

Certains sont restés des amis sincères

d’autres j’ai perdu de vue

avec certains le courant n’est pas passé

d’autres sont décédés ….

Je garde au fond de moi

un souvenir ému de chaque rencontre 😉

Pour ce dernier défi de l’année chez les Croqueurs de Môts

je leur avais demandé d’écrire une lettre au Père Noël

avec des mots imposés que voici :

clé – pantalon – lumière – famille – croqueur – feu – opium

paysage – chaussette – étoile – concocter – croire – casquette

crotte – pumpernickel – lait

Vous pouvez découvrir chacune des lettres sur le blog des Croqueurs de Môts

en haut de la page d’accueil.

Et ci-dessous je vous laisse découvrir la mienne.

Un grand merci à tous les participants

et bravo à Zaza qui a remporté la première place au podium.

Bien cher Père Noël,

Est-ce que tu fais toujours des cadeaux aux enfants sages ?

parce que Maman dit que je suis sa petite biquette

et Papa dit que je suis un amour de petite fille.

Mon frère lui, veut me faire croire que tu n’existes pas

alors je t’avoue que parfois je lui fais des blagues pour me défendre.

La dernière fois j’ai mis le feu à son pantalon et ses chaussettes

Mais c’est pas méchant ça hein Père Noël ?

Hier j’ai fait un très beau sapin rien que pour toi.

J’y ai mis une étoile au sommet, des guirlandes et des boules.

Pour te séduire je t’ai même concocté du vin chaud,

c’est mon frère qui m’a conseillée, une bouteille de vin rouge,

des agrumes, de la cannelle, des épices et beaucoup d’opium.

Il m’a dit qu’avec ça tu ne risques pas d’avoir froid,

je l’ai caché sous la casquette de mon papa.

Pour tes rennes, j’ai laissé un pumpernickel et du lait

Quand tu descendras de ton pays sage

Tu verras sur la boîte aux lettres le nom de famille de mes parents :

Monsieur et Madame Marc Roqueur

Tu trouveras la clé sous le paillasson

s’il te plait veille à ne pas marcher dans les crottes de tes rennes

parce que ma Maman ne serait pas contente.

Je crois que j’ai oublié de te demander ce que j’aimerai recevoir.

Cette année je veux juste te demander quelques faveurs,

Offre un cerveau à tous ceux qui n’en n’ont pas,

Du respect à tous ceux qui ne le connaissent pas

De la gentillesse aux méchants

Et du bon sens aux idiots….

Je sais ce n’est pas gagné.

Merci Père Noël.

ps : en sortant n’oublie pas d’éteindre la lumière

parce que mon Papa dit que ça coûte cher.

Dimdamdom

Au pays du soleil levant …

Au pays du Soleil Levant

La vie ne sera plus jamais comme avant

La terre en tremblant

Fait trembler de peur milliers d’enfants

La mer dans les terres s’engouffrant

Dans l’horreur et le néant

Fait sombrer milliers d’enfants

Et comme si ce n’était pas suffisant

Voilà que de ces monstres géants

S’échappe par des trous béants

Le poison si puissant

Empêchant milliers d’enfants

Du pays du Soleil Levant

De respirer comme avant

Si l’homme qui se prétend bien pensant

Pouvait comprendre que depuis la nuit des temps

La nature jamais ne fait semblant.

-dimdamdom-

Pour ce deuxième jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

mené en toute simplicité par Colette

sur le thème « dépouillement de la nature

j’ai choisi un poème que j’avais écrit

au lendemain de la catastrophe de Fukushima.

C’était le 11 mars 2011

Beauté d’un soir

Pour ce premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

mené en toute simplicité par Colette

sur le thème « beauté de la nature »

je suis allée fouiller dans mon coin de poésie

Je reviens d’un voyage épuisant du bout de la planète.

J’ai cherché le silence dans l’insomnie

De mes jours et de mes nuits

Et j’ai trouvé en échange

Un contact voluptueux avec la nature.

Il m’arrivait certains matins d’être remplie d’ivresse

Lorsque je suivais des yeux le vol de centaines d’ oiseaux ,

Virevoltant en sarabande

Dans un ciel de nuages blancs et cotonneux .

J’ai rêvé de solitude,

Les soirs où je ne trouvais pas le sommeil ,

Je cherchais dans le ciel ténébreux

Rarement étoilé le passeur de lumière

Qui me préparerait au prologue de la nuit.

Mais mes yeux ne pouvaient baisser pavillon

Devant tant de beauté aussi sombre fut-elle.

Mon coeur était en fête à chaque reflet

Qui transfigurait le paysage.

Chaque jour était pour moi un recommencement

Auquel j’assistais avec délice

J’étais partie pour me ressourcer,

Avec pour tout bagage, mes amis, mes amours,

Laissant derrière moi mes emmerdes,

Mais c’était sans compter

Des idées noires qui me rattrapaient

Venant assombrir mon ciel

Et réveiller mes tourments.

-dimdamdom-

Et puis un jour …

Tu te réveilles le matin et elle est là, comme un cadeau du ciel.

Tu ne sais pas pourquoi au juste, mais tu t’en réjouis.

Aujourd’hui, tu es de bonne humeur.

C’est peu de choses, mais ça change tout, à commencer par toi.

Tu es plus en forme, prêt à tout affronter.

Tu fais le ménage sans râler, avec le sourire aux lèvres.

Et quand tu pars au travail, c’est sourire toujours

Quand tu souris aux gens, ils sourient avec toi.

Rien de tel pour faciliter les relations humaines.

Tu arrives même à dérider quelques grincheux.

Pour les autres, tant pis …

Ils doivent avoir de gros soucis, ça ira mieux dans quelques temps

Les collègues soudain, sont plus compréhensifs et de ton côté,

Tu prends le temps qu’il faut pour leur expliquer les choses.

C’est fou comme tout tourne plus rond !

Les petits tracas, tu les mets de côté sans problème.

Les pannes d’ordinateur, les erreurs de livraison, les clients mécontents

Tout glisse sur toi sans jamais t’atteindre.

Tu te dis que rien de tout cela n’est grave.

Après tout, il n’y a pas mort d’homme

Avec un peu de patience, ce sera facile à arranger

Tu es tellement tourné vers l’extérieur

Que tu n’as pas envie de te pencher

Sur tes démons intérieurs, tes angoisses, tes regrets.

Se regarder le nombril n’a jamais rien résolu !

Certes, ça n’arrive pas tous les jours, mais qu’est ce que ça fait du bien,

De temps en temps, de se lever du bon pied

– dimdamdom- ???

C’est drôle, ce poème, je l’avais publié il y a plus de cinq ans,

 à cette époque je ne signais rien.

Et voilà que je ne me souviens pas s’il m’appartient

alors j’ai été voir sur le net et je le retrouve sur un blog

et il n’est pas signé non plus, alors dans le doute je m’abstiens

Mais je sais qu’il n’est pas rare que des personnes s’emparent

trop facilement des oeuvres qui ne leur appartiennent pas

c’est dommage.

Quoiqu’il en soit, qu’il m’appartienne ou pas, je trouve qu’il correspond

parfaitement au thème proposé par Lénaïg pour ce deuxième jeudi poésie

chez les Croqueurs de Môts sur le thème « La saveur de l’instant présent »